Salaires : L’INSEE recalcule un pouvoir d’achat en berne

Publié le par Le Syndicat force ouvriere edf la reunion

Les rémunérations des salariés ont été, cette année, revus à la baisse par l’organisme de conjoncture qui a établi un nouvel indice plus en accord avec la réalité.

 La nouvelle enquête annuelle sur les salaires en France, publiée hier par l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), confirme ce que pensaient bien des ménages et des syndicats: le pouvoir d’achat des salariés était bien en deçà des chiffres jusque-là avancés. L’organisme a employé pour la première fois un nouvel indicateur qui prend en compte le temps partiel et le travail précaire, en progression constante, que ce soit dans le public ou dans le privé. Remplaçant le «salaire annuel moyen» qui n’était calculé qu’à partir des salariés à temps complet, le «revenu salarial» ne donne pas les mêmes résultats. Pour 2004 il est en moyenne de 17 000 euros et ne progresse que de 0,4 % par rapport à l’année précédente. Ce qui fait une nette différence avec le revenu annuel moyen qui se chiffrait à 22 000 euros et affichait une hausse du double: 0,8 %. Selon l’INSEE, le « revenu salarial moyen » n’a progressé, depuis 1996, que de 0,4 annuelle% annuellement. Il remarque que la forte croissance du PIB entre 1998 et 2001 a été fortement atténué par la modération salariale.

Le même jour, cet organisme publiait une autre étude sur l’épargne salariale. En augmentation sensible (plus 6,7 annuelle% en quatre ans), elle tend à augmenter les inégalités. L'institut constate qu’elle augmente les inégalités: en 2002, 10 % de ses bénéficiaires ont perçu 40 % des sommes versées à ce titre. Un dispositif qui profite surtout aux cadres des grandes entreprises et aux professions intermédiaires: 50 % d’entre eux sont concernés contre 35 % des employés et des ouvriers. Au total, c’est seulement 40 % de l’ensemble des salariés qui bénéficient de l’épargne salariale, que ce soit par le biais de la participation (redistribution obligatoire des bénéfices dans les entreprises de plus de 50 salariés) ou de l’intéressement (facultatif et lié à la fois aux résultats et aux performances). Malgré ces chiffres, le gouvernement a annoncé qu’il allait proposer en octobre au Parlement une extension de ce dispositif.

Publié dans infos - tracts

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