Les privatisations

Les privatisations obsessions gouvernementales

La forte mobilisation, le 4 octobre,  des salariés d’EDF et, quelle que soit l’issue de leur conflit, le combat de ceux de la SNCM, auront mis dans  l’embarras le  gouvernement sur la question des privatisations.  Ajoutez à cela la gestion de la hausse du prix du gaz, qui oblige le gouvernement à faire le grand écart entre la valeur des actions de l’entreprise et sa volonté affichée d’offrir plus de pouvoir d’achat, l’ouverture du capital de EDF sera plus  délicate que prévue. D’autant que la valeur de l’entreprise n’est peut être pas celle qu’attendait le gouvernement. Sachant que la toute fin d’année n’est pas une période faste pour la mise en bourse de société, certains analystes ont même osé envisager un report sine die. De fait, en assumant, totalement une telle position, VILLEPIN aurait pu se poser en pragmatique soucieux des intérêts de l’état, des citoyens et du service public, il aurait ainsi montré par un signal fort, symbolique et sans dépenser un centime qu’il a entendu le message du 4 octobre 05. Du coup il laissait le rôle de l’idéologue libéral  à Sarkozy.

Mais visiblement il semble qu’il ait décidé, aussitôt le conflit de la SNCM passé, de foncer pour l’ouverture du capital. L’action des salariés de la compagnie maritime ne doit-elle pas  servir de référence pour les salariés d’ EDF 30 fois plus nombreux ? Les citoyens français ne sont pas pour la privatisation de leur électricien favori et soutiendront certainement les salariés dans leur combat contre les décisions purement  idéologiques.